La préménopause, c'est quoi ?

La préménopause (ou périménopause) est la période qui précède la ménopause, elle apparaît en moyenne vers 47 ans. Cette période de transition peut durer 2 à 4 ans.
Lors de la préménopause, les ovaires commencent à dysfonctionner.

La préménopause (ou périménopause) est la période qui précède la ménopause, elle apparaît en moyenne vers 47 ans. Cette période de transition peut durer 2 à 4 ans.

Lors de la préménopause, les ovaires commencent à dysfonctionner. Les sécrétions hormonales varient beaucoup ce qui peut donner des cycles irréguliers qui se raccourcissent puis se rallongent de façon totalement aléatoire.

Des troubles peuvent apparaître notamment un syndrome prémenstruel. Certaines femmes avaient déjà un syndrome prémenstruel mais celui-ci pourra être accentué. 
Le syndrome prémenstruel est l’apparition de certains symptômes lors de la 2ème partie de cycle (appelée phase lutéale), à l’approche des règles. Les symptômes les plus courants sont de l’irritabilité, des douleurs et tensions mammaires, des ballonnements, de la fatigue, de la constipation, des palpitations, des maux de tête, des maux de dos… 

D’autres désagréments, que beaucoup associent à la ménopause peuvent faire leur apparition lors de la préménopause avec une intensité variable : des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil, une sécheresse vaginale, des sueurs nocturnes, des difficultés à se concentrer, des infections urinaires etc. La santé mentale des femmes est également vulnérable avec un risque accru chez les personnes sujettes à l’anxiété et la dépression.
Toutes les femmes ne sont pas égales face à ces troubles puisqu’on peut aller de l’absence de signe chez certaines à un vrai handicap dans la vie de tous les jours pour d’autres.

Ces différents symptômes pourront disparaître lors de l’installation de la ménopause mais ils pourront aussi persister pour une durée plus ou moins longue. 
Par exemple, en ce qui concerne les bouffées de chaleur, symptôme le plus fréquent, leur pic se situe un à deux ans après la ménopause. Leur durée moyenne est de 5 à 7 ans mais elles peuvent être observées jusqu’à 15 à 20 ans après l’installation de la ménopause.

Pour celles dont la qualité de vie est altérée, il ne faut pas hésiter à consulter. Il existe diverses solutions. La première est médicamenteuse : sur avis médical et en l’absence de contre-indications, une contraception orale microdosée ou des progestatifs peuvent être prescrits. Pour lutter contre les bouffées de chaleur, la phytothérapie, l’hypnose et l’acupuncture peut être efficace chez certaines femmes.

A côté, il reste important de privilégier une bonne hygiène de vie :
  • Pas de tabac, drogues et psychotropes
  • Consommation d’alcool raisonnable (pas plus de 10 verres d’alcool par semaine et pas tous les jours)
  • Alimentation équilibrée, riche en calcium pour prévenir l’ostéoporose
  • Activité physique régulière
  • Dormir suffisamment

Abordons maintenant un sujet important. Beaucoup pensent, à tort, qu’elles ne sont plus fertiles en période de préménopause. Certes, la fertilité baisse mais un début de grossesse n’est pas pour autant impossible. Il est essentiel de maintenir une contraception jusqu’à ce que la ménopause soit confirmée. Durant cette période, les méthodes de contraception dites « naturelles » sont à proscrire car beaucoup moins fiables. Il faut, dans la mesure du possible, opter pour un contraceptif « mécanique » (préservatifs, diaphragme…) pour analyser son cycle, sur lequel pourrait influer un contraceptif hormonal. N’hésitez-pas à consulter votre médecin, si votre moyen de contraception ne vous convient plus ou si vous avez des symptômes de préménopause qui deviennent trop gênants.

Rappel : le seul contraceptif empêchant les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) est le préservatif.
On commence à parler de ménopause après 12 mois sans menstruation, moment où la réserve folliculaire est épuisée et donc, où les ovaires arrêtent de produire de l’œstrogène. 

Retrouvez notre article sur la ménopause en cliquant ici.


Sources :
- INSERM
- Ameli
- « Diagnostics différentiels des bouffées vaso-motrices post-ménopausiques. RPC Les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVI, 2021.